Pour tous les sites de diffusion d’œuvres, la question cruciale de la promotion reste problématique. Les auteurs de Lulu.com n’échappent pas à la règle. S’ils disposent de quelques conseils en ligne (modèle de communiqué de presse par exemple), cela n’est pas nécessairement adapté. En tant que professionnel de la communication, les auteurs de ce blog sont exposés quotidiennement aux problématiques liées à la promotion d’une société en général, et, dans le cas de Lulu, d’un utilisateur de Lulu (et par extension d’un auteur numérique) auprès des médias, et par ricochet, auprès de leurs lecteurs potentiels. Voici un premier réflexe à avoir systématiquement :
Tout projet d’écriture entre dans une démarche qui ne doit pas se limiter à la rédaction du texte brut, mais être accompagnée d’un véritable plan de diffusion. A qui je m’adresse ? Est-ce que je connais déjà mon lectorat ? En quoi mon travail apporte-t-il quelque chose ? Dans cette appréciation générale, il faut d’emblée évacuer ici le roman ou l’œuvre de fiction de toutes les autres catégories (essai, guide, livre de recettes, de voyage…) car le roman pose des problèmes de nature différente dont nous parlerons plus tard. Concentrons nous plutôt sur les essais, guides et autres ouvrages d’érudition.
Il n’y a rien de plus frustrant, en toute entreprise, que de voir que ses créations, services, initiatives ne rencontrent pas leurs clients potentiels. Il est important de se faire une idée la plus précise de l’impact que peut avoir une démarche éditoriale. Tout éditeur se demande : est-ce que cet ouvrage va trouver son public ? Qu’est-ce que je peux faire pour que ledit public ait connaissance de son existence et veuille l’acquérir ? Ce n’est pas faire insulte à l’œuvre que de la penser dans sa dimension commerciale, quoi qu’on en dise. Et ce n’est pas plus difficile de penser la diffusion d’un livre que de l’écrire (et pour certain, c’est sans doute une bien moins pénible épreuve).
L’ouvrage spécialisé (guide, manuel, essai…) s’adresse a priori à des cibles (d’aucuns parleraient de niches) qui ont un intérêt intellectuel, professionnel ou même passionnel et qui sont d’emblée concernées par le sujet. Un informaticien spécialiste d’un langage particulier sait qu’a priori un manuel sur sa spécialité est susceptible d’intéresser des confrères, des chercheurs et des étudiants. Aujourd’hui, ces personnes fréquentent les mêmes forums internet, lisent les mêmes journaux, connaissent les mêmes réseaux. Pour ceux-là, publier sur Lulu et s’appuyer sur l’impression à la demande est très certainement aujourd’hui le meilleur vecteur de diffusion.
L’auteur numérique n’a peut-être pas toujours conscience de la force de ces réseaux sur lesquels il peut miser. S’il est déjà reconnu pour ses compétences, son ouvrage bénéficiera du crédit qu’on lui porte. Il ne faut pas perdre de vue que l’écriture d’un ouvrage spécialisé n’est guère affaire d’argent, mais plutôt de prestige. Asseoir son autorité dans un domaine, contribuer à l’évolution d’une recherche, apporter des éclairages sur tel ou tel aspect d’un sujet, voilà les motivations légitimes des spécialistes qui se lancent dans l’autoédition en ligne.
Voilà, c’est tout pour ce petit post, n’hésitez pas à réagir, nous allons poursuivre cette réflexion très vite !
Bonjour,
Merci pour cet article. Personnellement, je pense me lancer, et votre article me donne davantage d'idées éventuelles. Pas évident de s'y retrouver...
Rédigé par : Kinthia | 23 décembre 2009 à 23:13